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Ombre et lumière

Exposition Ombre et lumière

David Galimant - Aki Kuroda - Benoit Lemercier - Beatriz Moreno
Gladys Nistor - Maryline Pomian - Dominique Rembauville - Anne-Sophie Viallon

26 mai - 26 juin 2018

Après avoir proposé une exposition forte en couleur, Véronique de Lavenne dévoile pour cette deuxième exposition dans son salon transformé en galerie éphémère, une tonalité opposée, une gamme noire et blanche réunissant photographies, sculptures, peintures, œuvres en papier et sur papier. Il est question ici de la place du noir dans la palette de l’artiste qui invente ou réinvente son art à partir de ce vocabulaire primaire, ce b.a.‑ba du noir et blanc, duquel découle aussitôt le rythme, le contraste, la nuit et le jour, tout un monde en soi...

La toile noire d’Aki Kuroda de la série Midnight Spaghetti, les grands papiers noir et blanc d’Anne-Sophie Viallon, les coffrets de Gladys Nistor et de Dominique Rembauville, les photographies de Beatriz Moreno dialoguent avec les sculptures en papier à cigarette de Maryline Pomian, l’arbre-lumière de David Galimant et une estampe dorée d’Aki Kuroda.
Véronique de Lavenne

David Galimant artiste, membre du connectif KKF/Keskon Fabrique, élabore des créations uniques, fondées sur le détournement d’objets et navigant entre art et design. Avec Patrick Francis ils ont créé la société French Codes, une société de design issue directement du monde de l’art. Les créations de French Codes s’orientent vers 3 œuvres: l’Arbre en pièce unique, l’Arbre-modules que l’on peut créer selon toute forme souhaitée en assemblant des modules et enfin les Fleurs. L’Arbre offre bien plus qu’une source de lumière, il crée une atmosphère sereine, légère et apaisante : il scénographie à lui seul les intérieurs.
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Aki Kuroda « Ténèbres, First Night, Darkness in Paradise, Eponge noire, Les creux des oreilles sont obscurs, Jardin Noir, La Notte. Ombre, obscurité, nuit, ténèbres, noir; chez Kuroda, il ne s’agit pas d’une affectation morbide pour un univers sombre et caché. L’artiste constate et accepte l’alternance naturelle de deux phénomènes opposés: ombre et lumière. L’un n’existe pas sans l’autre. Qui recherche la lumière, fut-elle intérieur, doit nécessairement passer par l’ombre. Dans l’art occidental, l’œuvre de Rembrandt illustre parfaitement ce principe. » Laurent Manœuvre, page 106, Monographie Kuroda, Maeght éditeur, 2002
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Dominique Rembauville A travers son travail où se rencontrent peinture, collage, photographie et écriture, Dominique Rembauville élabore une histoire picturale où le sujet, la matière rentrent en opposition avec la transparence du verre ou du plexiglas et l'unicité souvent monochrome de la couleur. Par là même, toute sa démarche tend vers cet effet voulu de contraste de textures et de mélange des disciplines à travers lequel elle fait ressortir sa vision du temps et de l’espace. Écriture, photo, peinture et affiche ainsi assemblées sous diassec, participent à cette aventure, concentration de traces et d'émotions de l'être.
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Anne-Sophie Viallon L'humain, la femme, la famille, l’enfance, sont ses principales source d'inspiration. La forme douce des traits fins, des couleurs claires et évanescentes sur des tissus usagés et des papiers blancs se juxtaposent à un fond sourdement violent, grave et interrogateur, pour produire une douce ambiguïté et une antinomie ouverte sur une multitude de "possibles". La gestuelle de la couture et de la broderie apporte une fragilité à peine dissimulée. Elles deviennent suture, cicatrice, transpercement et aussi enfermement, celui de la femme dont la place reste limitée et cantonnée à des fonctions biologiques et domestiques séculairement établies.
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Gladys Nistor Le travail immatériel de Gladys Nistor est espiègle et paradoxal, flottant dans l'espace, illuminant courageusement une dimension imaginaire. Nistor équilibre précisément la lumière et l’obscurité pour sortir les objets de la loi de gravitation. En construisant un contraste intense, avec une simplicité saisissante et une illusion fascinante, elle laisse le spectateur abasourdi. Les yeux et l'esprit sont en conflit pour mettre en doute les mécanismes tant du travail que de notre propre perception.
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Maryline Pomian s'est donnée comme matière première exclusive de travail le papier à cigarette. Si un matériau aussi pauvre, insignifiant que le papier à cigarette est devenu matériau sacré, c’est qu’il est pour l’artiste métaphore de notre condition d’humains. Et plus encore, il est métaphore de la vie, du temps présent qui s’enfuit. La nature même de ce papier si fragile, infra-matière par essence éphémère, contredit en quelque sorte la façon dont elle le froisse et le défroisse et lui donne forme pour y imprimer les traces du temps qui passe.
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Beatriz Moreno est une narratrice née qui “modèle” ses images d'une intensité dramatique inusuelle. Son œuvre est une poésie intime non exempte de tension lyrique d'où jaillit la lumière pour créer dans chacune de ses images un univers de plénitude plastique. Soit, le nihilisme et la destruction y sont insinués mais pour atteindre la rédemption à travers une impressionnante conjonctions de lumières et d'ombres.
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